Les villes comptant un nombre élevé de travailleurs du sexe ne sont pas rares ; on en trouve dans de nombreuses régions du monde. Il est toutefois important d’en comprendre les raisons et l’impact sur la société.
En 2007, l’économie du sexe commercial dans huit villes américaines – Chicago, Los Angeles, New York, San Francisco, Seattle, Washington D.C. et Philadelphie – représentait entre 39,9 et 290 millions de dollars. Cependant, l’industrie du sexe a diminué dans cinq de ces villes. C’est le résultat d’une situation financière plus difficile et d’une diminution des clients de la rue.
Aux États-Unis, la prostitution a été un phénomène relativement courant pendant longtemps. De nombreuses villes américaines disposaient de bordels légaux au début des années 1900. À la fin du XIXe siècle, de nombreuses femmes immigrées se sont tournées vers la prostitution comme source de revenus. Une femme comme Sally Stanford, qui tenait un bordel à San Francisco dans les années 1940, pouvait compter parmi ses clients une clientèle de haut niveau composée de politiciens et d’autres élites.
Cependant, les travailleurs du sexe sont toujours considérés avec scepticisme. Le nombre de travailleurs du sexe est en baisse depuis les années 1990, tandis que les arrestations pour promotion de la prostitution ont augmenté. Si le travail du sexe ne relève pas de la traite des êtres humains, certains travailleurs du sexe seraient victimes d’un crime similaire. Et dans certaines régions, le nombre d’agents de police chargés de lutter contre la prostitution a augmenté.

La chose la plus importante à noter est que le travail du sexe est toujours un crime dans certaines régions des États-Unis. Néanmoins, certains procureurs de district peuvent considérer le travail sexuel sous un jour plus digne.
Le travail du sexe présente de nombreux avantages, mais il a également fortement contribué à l’effervescence des commerces dans les villes américaines. En conséquence, certaines villes mettent en œuvre des politiques visant à garantir que les travailleurs du sexe soient traités avec dignité et respect.
Utilisation de la cartographie détaillée et du recensement pour estimer les travailleurs du sexe
La cartographie détaillée et le recensement ont été utilisés pour estimer le nombre de travailleurs du sexe dans les villes. Toutefois, les estimations de cette population ne sont pas validées. Elles peuvent être surestimées, ainsi qu’inexactes et incomplètes.
L’objectif de cette étude était d’estimer la taille de la population des travailleuses du sexe (TSF) à Kisumu, au Kenya et en Côte d’Ivoire. Cette information était nécessaire pour évaluer l’impact d’une intervention ciblée pour les TSSF. Elles ont également servi de base pour évaluer la couverture des interventions.
Les travailleuses du sexe sont définies comme des femmes qui fournissent des services sexuels en échange d’argent. Ce sont les groupes de population les plus exposés au risque d’infection par le VIH en Afrique subsaharienne. L’estimation de leur nombre est essentielle pour soutenir les décisions politiques, mobiliser une plus grande réponse au VIH et évaluer l’efficacité des programmes qui ciblent le commerce du sexe.
Critères d’inclusion des femmes ayant des rapports sexuels commerciaux
Les travailleurs du sexe constituent un vaste groupe de personnes qui s’adonnent à une activité sexuelle. Cette activité peut constituer une source de revenus pour de nombreuses femmes, mais elle comporte également un risque de MST. Il est donc important de comprendre la prévalence de ces MST.
Plusieurs études ont été menées pour examiner le taux de MST chez les travailleurs du sexe. La plupart des recherches se sont concentrées sur les travailleurs migrants et les travailleurs en intérieur. Le nombre d’études n’a cessé d’augmenter depuis 2000.
Des études comparant l’incidence des MST chez les travailleuses du sexe et les groupes de contrôle sont nécessaires pour évaluer l’ampleur du problème. Une revue de cadrage vise à identifier les lacunes dans le domaine de la recherche. Il est également important de proposer des orientations pour les recherches futures.
La scolarisation et le sexe anal sont des facteurs de risque indépendants pour la syphilis
L’infection par la syphilis chez les travailleurs du sexe (TSF) est en augmentation. Au Brésil, la prévalence de la syphilis chez les FSW est passée de 2,4 % en 2009 à 8,5 % en 2016. Cependant, la présente étude est la seule enquête épidémiologique à rapporter une prévalence élevée de T. pallidum chez les FSW dans une région de l’Amazonie brésilienne.
Cette étude a utilisé les données de la 6e édition de l’enquête sur les conscrits. Il s’agissait d’un questionnaire comprenant le comportement sexuel, des données sociodémographiques, la consommation de drogues et les antécédents d’IST. La prévalence de l’infection par la syphilis a été estimée à l’aide de modèles de régression de Poisson.
Après ajustement des modèles de régression de Poisson bruts, il a été constaté que le sexe anal et la scolarisation étaient des facteurs de risque indépendants d’infection par la syphilis. Dans le modèle final, le nombre de partenaires sexuels masculins au cours des trois mois précédents et les antécédents d’infection par la syphilis ont été inclus.